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Achalandage record dans la capitale nationale

20 novembre 2019

Ce texte d’Anne-Sophie Poiré fait partie du dossier spécial Tourisme d’affaires Le Devoir paru le 12 octobre 2019.

Depuis trois ans, la région de la capitale nationale connaît un achalandage touristique record, selon l’Office du tourisme de Québec (OTQ). Tout comme ses lieux historiques, ses hôtels, sa gastronomie et son offre culturelle, qui attirent les visiteurs du monde entier, ses grands espaces font salle comble pour l’organisation de congrès et de réunions d’entreprises. Pour Québec, le tourisme d’affaires est l’occasion d’attirer de nouvelles clientèles, très lucratives.

En 2015, la Ville de Québec mettait en place un plan stratégique sur trois ans en tourisme d’affaires. L’organisme Québec Destination affaires (QDa), lancé au même moment, aura permis d’obtenir des résultats « plus qu’intéressants » pour une nouvelle entité de ce genre, selon l’OTQ.

Au mois d’août, le total des chambres occupées en tourisme d’affaires avait augmenté de 14,3 % par rapport à 2018, tandis que les congrès et les réunions ont connu une hausse de 30,7 %, selon le plus récent bulletin de performance de l’industrie touristique de la région de Québec.

Malgré un cumulatif annuel légèrement en baisse pour 2019 – 2,6 % et 4,6 % respectivement -, le tourisme d’affaires se porte bien à Québec, fait valoir la directrice des communications et de la mise en marché de l’organisme Québec Destination affaires, Ann Cantin. En moins de cinq ans, dit-elle, la portée du tourisme d’affaires dans la capitale est passée de 20 % à près de 30 %.

« Comme les Olympiques »

Québec Destination affaires est le volet « affaires » de l’Office du tourisme de Québec. L’organisation regroupe une quarantaine de membres de la ville : des hôteliers, des organisateurs d’évènements, des services d’audiovisuel ou des lieux culturels comme le Manège militaire, le Musée national des beaux-arts ou le Musée de la civilisation, explique Mme Cantin.

QDa orchestre ce type de tourisme provenant exclusivement hors du Québec, « qui génère des activités économiques et de l’argent frais provenant du Canada, des États-Unis et d’ailleurs dans le monde », précise Mme Cantin. En 2018, en excluant le marché québécois donc, 328 évènements ont eu lieu dans la capitale, lors desquels ont défilé plus de 235 000 congressistes et participants, selon la directrice, pour des retombées économiques de 170 à 180 millions.

En amont, QDa fait découvrir les atouts de la Vieille Capitale. Les délégués commerciaux arpentent les salons et les évènements en parlant des couleurs des arbres à l’automne, du Carnaval de Québec en hiver, du sucre d’érable au printemps ou du Festival d’été. « On met en avant l’offre touristique », résume Mme Cantin.

En dépit de ces conclusions positives, « vendre la ville de Québec comme destination d’affaires demeure un défi, parce que des belles villes à travers le monde, il y en a beaucoup », admet Mme Cantin.

De plus, les congrès internationaux fonctionnent comme les Olympiques : « On dépose une candidature de trois à cinq ans à l’avance, explique Mme Cantin. On est en compétition contre Paris ou Sydney. Il faut faire connaître les avantages de Québec pour la tenue d’un évènement associatif. »

Pour y arriver, la Ville peut compter sur un Cercle des ambassadeurs « très performant », selon la directrice. Le regroupement comprend une centaine de membres, qui sont majoritairement des professeurs universitaires affiliés à des associations internationales, surtout en sciences de la vie. « Près de 90 % des 18 congrès internationaux organisés au Centre des congrès de Québec (CCQ) au cours de la dernière année ont été amenés par ces ambassadeurs », dit Mme Cantin

« La concurrence est plus importante ces dernières années, ajoute la directrice. Beaucoup de centres des congrès ont poussé à travers la province, comme à Trois-Rivières ou à Sherbrooke. » Malgré cela, Québec réussit à tirer son épingle de jeu et, depuis 2008, elle a réussi à se positionner avantageusement sur le marché grâce à sa situation géographique centrale et à sa taille modeste.

Le CCQ, une destination d’affaires populaire

Le Centre des congrès de la capitale est membre de Québec Destination affaires, mais il gère également son propre portefeuille d’évènements, soit près de la moitié. Dans la dernière année, le CCQ a produit un peu plus de 210 évènements de 500 à 1500 délégués, et les retombées économiques ont atteint quelque 113 000 millions de dollars.

Parmi les avantages du CCQ : sa politique d’écoresponsabilité, vieille de 2007. « À l’époque, on était le seul centre des congrès à offrir l’accompagnement en développement. Aujourd’hui, c’est aussi important que de dire qu’on a des chaises. »

Nouveauté au CCQ cette année : le secteur Tout sauf conventionnel permet d’accueillir des petits groupes de 350 participants ou moins. Hall d’accueil, salles de réunion modulables (neuf), salle de conférences, terrasse couverte : il réunit les espaces nécessaires aux réunions d’affaires, plénières, conférences et réceptions plus modestes.

En savoir plus

Photo: Jeff Frenette. Le quartier du Petit-Champlain, au coeur du Vieux-Québec.

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