Source : ADP confirme qu’il n’y aura pas de taxis volants avant la fin de l’année, Luc Citrinot, Voyages d’Affaires, 8 août 2024

Les taxis volants électriques à décollage et atterrissage vertical (VTOL), les « Volocity », ne seront pas visibles à Paris avant la fin de l’année. Faute de certification européenne et suite à des retards de livraison, selon le PDG du groupe ADP.
S’exprimant sur l’antenne de France Info ce 8 août 2024, Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP, a confirmé ce que nombre d’observateurs pensaient : les taxis volants électriques (VTOL), censés sillonner le ciel de Paris pour les Jeux Olympiques, restent pour le moment cloués au sol. « On n’abandonne pas ce projet. Il s’agit d’un retard de quelques semaines. Il est notamment du à un décalage dans la livraison des moteurs de la part des fabricants américains. Mais aussi à l’attente de la certification des « Volocity » par l’EASA, Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne .
Nous avons pour objectif d’être les premiers à obtenir cette certification.
Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP
Des taxis volants d’ici la fin 2024
« Aucun modèle de taxi volant électrique n’a été pour l’instant certifié dans le monde. Cela prend du temps mais nous avons pour objectif d’être les premiers à obtenir cette certification. Et de lancer des vols avant la réouverture de Notre-Dame en fin d’année« , a indiqué Augustin de Romanet sur l’antenne de France Info.
Le discours du PDG du groupe ADP a aussi quelque peu évolué. Essentiellement conçus pour un transport rapide et sûr entre vertiports pour des passagers, Augustin de Romanet a surtout insisté sur le caractère de transport d’urgence et sanitaire de ces appareils taxis. Histoire notamment d’apaiser la polémique autour d’un transport que beaucoup considèrent comme une option « pour les riches ».
« Un tel appareil, décarboné, silencieux et flexible car pouvant se poser pratiquement sur toute surface plane, représente une formidable innovation, notamment dans le transport d’urgence« , a expliqué Augustin de Romanet. L’appareil peut en effet effectuer un transfert sanitaire, quel que soit le lieu, en un temps très rapide.
Le PDG du groupe ADP reconnaît cependant à demi-mot que les taxis-volants seront bien pratiques pour des déplacements privés. En particulier dans les grandes conurbations où les embouteillages sont légions.
Le trafic aérien en demi-teinte à Paris pour les J.O.
Des essais de taxis volants vont être conduits les jeudi et dimanche à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole, à proximité du parc du château de Versailles. « Un évènement mondial, qui se déroulera 241 ans après l’envol de la première montgolfière au même endroit« , a souligné le PDG.
Concernant l’effet JO sur le trafic aérien à Paris, Augustin de Romanet a confirmé que moins de touristes se rendaient dans la capitale. « On avait prévu un état neutre de la demande par rapport à l’an passé. C’est le cas. Si en effet, le trafic de point à point est en baisse, il est compensé par une importante augmentation des flux de passagers en transfert« , a-t-il indiqué.
ADP indique ainsi que 240 000 passagers passent chaque jour par Roissy, soit un trafic équivalent à 92% de celui de l’avant Covid. Tandis qu’Orly accueille autour de 115 000 passagers quotidiens, soit 110% du trafic à la même période en 2019.