Ce texte de Jessica Dostie fait partie du dossier spécial Tourisme d’affaires Le Devoir paru le 12 octobre 2019.
Congrès, conférences, lacs-à-l’épaule, activités de consolidation d’équipe, week-ends où toute la famille est conviée… Les formules que peuvent prendre les évènements d’affaires sont très diversifiées selon leurs objectifs, qu’elles se déroulent dans un cadre urbain ou en pleine nature. Coup d’oeil sur cinq formules parmi les plus courantes.Consolidation d’équipe et voyages de motivation
Mieux connues sous le terme anglais de « team building », les activités de consolidation d’équipe peuvent prendre plusieurs formes, la finalité étant toujours de resserrer les liens entre les employés présents et de les motiver à redoubler d’ardeur afin qu’ils soient plus efficaces une fois de retour au bureau. « Elles permettent aussi de faire grandir l’ouverture à la diversité, de faire comprendre à chacun, peu importe le poste qu’il occupe, qu’il participe à une mission commune, de développer une cohésion de groupe et ainsi d’améliorer la qualité du climat de travail », explique l’auteur et conférencier Alain Samson. Quelques exemples de séjours qui sortent des sentiers battus tout en permettant de renforcer l’esprit d’équipe ? Un séjour à Matane, où on peut visiter un vignoble, faire une randonnée dans les Chic-Chocs et taquiner le saumon, ou encore une immersion dans l’univers des Premières Nations à l’Hôtel-musée de Wendake. Dans les Laurentides, l’Estérel Resort se distingue grâce à des activités comme la construction de châteaux de sable ou la dégustation de vins issus de sa vaste cave.
Congrès, colloques, ateliers et conférences
Activités par excellence pour quiconque a pour objectif d’acquérir de nouvelles connaissances ou encore de débattre d’idées sur un thème bien précis, les congrès, colloques et autres conférences favorisent les échanges entre les participants. Selon l’Association des professionnels de congrès du Québec (APCQ), ce genre d’assemblées réunit « un grand nombre de personnes [et sont] tenues habituellement à l’échelle provinciale, nationale ou internationale ». C’est donc dire que c’est également l’endroit parfait où réseauter et développer ses contacts d’affaires. Quant aux ateliers, ils sont généralement organisés en plus petits groupes et permettent de « discuter d’un sujet ou d’un thème précis ainsi que de formuler des principes et de trouver des méthodes ou de bonnes pratiques sur le thème ou le sujet en question », indique l’APCQ, qui a dénombré quelque 3000 évènements dans toutes les régions du Québec l’année dernière. Parmi les endroits qui auront la cote en 2020, parions sur les nouvellement rénovés hôtels Delta, à Sherbrooke, et Le Germain Montréal.
Lac-à-l’épaule
L’histoire de l’expression consacrée « lac-à-l’épaule » est plutôt amusante. S’il s’agit aujourd’hui d’une « rencontre importante non publicisée et tenue à huis clos, hors du milieu de travail, normalement dans un lieu retiré », selon la définition de l’APCQ, ses origines remontent à l’ère Lesage. En 1962, apprend-on sur le site de l’Assemblée nationale du Québec, le cabinet libéral de Jean Lesage s’était rencontré dans un camp de pêche situé au bord du lac à l’Épaule, dans la réserve faunique des Laurentides. C’est d’ailleurs à ce moment que l’ancien premier ministre aurait décidé de nationaliser l’électricité. Avis aux intéressés : les petits lacs perdus ne manquent pas au Québec pour qui cherche à recréer l’ambiance du tout premier lac-à-l’épaule.
Voyages récompenses
Axés sur le divertissement, les voyages récompenses visent d’abord à souligner les bons résultats ou l’atteinte d’objectifs. C’est le moment de relâcher la pression – tout en restant professionnel, bien sûr. Il arrive en outre que les conjoints et les enfants des employés soient également de la partie. « Cela permet aux membres de la famille de découvrir la réalité de l’employé et d’améliorer leur compréhension de son quotidien », précise Alain Samson. Encore une fois, les propositions inusitées ont la cote. Par exemple, au Lac-Saint-Jean, il est possible d’organiser un souper-soirée au Village historique de Val-Jalbert ou encore au Zoo sauvage de Saint-Félicien, deux activités qui ont l’heur de plaire à toute la famille. Certaines jeunes pousses de la techno vont jusqu’à offrir des séjours exotiques dans le sud en lieu et place du traditionnelparty de Noël, qui est considéré comme une autre manière de récompenser et de valoriser les troupes.
Foires et salons
La plupart des secteurs d’affaires organisent leurs salons, ces présentations périodiques (le plus souvent annuelles) où l’on présente nouveautés et innovations. Il s’agit d’une bonne occasion non seulement de consolider des relations avec des clients, mais aussi de jeter un oeil à la concurrence. L’APCQ distingue trois types de salons : le salon à proprement parler (pensez Salon du livre), cette manifestation commerciale à laquelle le grand public a aussi accès ; le salon d’achat, un « évènement regroupant [des] partenaires et [des] fournisseurs présents sur invitation », et le salon spécialisé, « réservé à des groupes ou à des spécialistes » d’un secteur donné. Dans la province, les grandes villes en sont le plus souvent les hôtes.
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