Source : Patrice Bergeron, La Presse canadienne
En entrevue avec La Presse Canadienne vendredi, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a dit être consciente que « c’est très difficile pour le milieu hôtelier ». Les restrictions imposées depuis le début de la pandémie ont pratiquement étranglé le tourisme partout au Québec.
« L’objectif c’est d’amener (les établissements hôteliers) au printemps, a-t-elle dit. La course va être très longue, ce n’est pas une course de 10 km, c’est un marathon. »
L’opposition officielle a demandé au gouvernement caquiste de financer les municipalités à hauteur de 200 millions, pour accorder ainsi à l’industrie hôtelière un congé de taxes foncières cette année, afin d’éviter une « hécatombe ». Le Parti libéral (PLQ) soutient que seulement cinq demandes ont été acheminées pour obtenir des fonds de l’enveloppe gouvernementale de 200 millions destinée à financer la rénovation d’établissements hôteliers.
Or le cabinet de la ministre du Tourisme a répliqué que d’obtenir du soutien financier pour rénover les infrastructures était une revendication précise de l’industrie.
« Il y a des hôteliers qui n’avaient pas fait des améliorations locatives depuis plus de 10 ans, c’était le type d’aide qu’on souhaitait offrir aux hôteliers, a plaidé Mme Proulx. Maintenant, est-ce qu’il pourrait y avoir des améliorations dans ce programme ? Je ne suis absolument pas fermée à l’idée. »
Quant à savoir pourquoi peu d’hôteliers réclament des fonds pour rénover, la ministre a indiqué qu’« on a peut-être des enjeux de communication qu’on va corriger prochainement ».
Au cabinet du ministère du Tourisme, on soutient que des améliorations pourraient être apportées d’ici deux à trois semaines.
L’enjeu consiste à fournir des liquidités aux hôteliers qui en ont besoin, afin d’éviter qu’ils puisent dans leurs réserves, a-t-on précisé.
Le PLQ a rappelé que 77 % des hôteliers ne pensent pas pouvoir survivre d’ici aux 12 prochains mois si rien n’est fait. Pas moins de 44 000 emplois dépendent du secteur de l’hôtellerie.