Ce texte de Charles-Édouard Carrier fait partie du dossier spécial Tourisme d’affaires Le Devoir paru le 15 février 2020.
Forte de plus de 400 ans d’histoire, Montréal a développé une offre culturelle unique et diversifiée. Pour soutenir l’offre de tourisme d’affaires d’ici, on tente de favoriser les contacts entre les visiteurs et la culture d’ici. Coup d’oeil sur Montréal, métropole culturelle, en six questions à Manuela Goya, vice-présidente développement de la destination et affaires publiques chez Tourisme Montréal.
Comment l’ajout d’un volet culturel à un évènement d’affaires peut-il influer positivement sur l’expérience du participant ?
Parlez-nous de l’offre culturelle montréalaise. Comment peut-on l’intégrer à un évènement d’affaires ?
Dès que le congressiste a du temps libre, ce temps est mis à contribution, selon ses connaissances et son ouverture à la culture. Des petites salles plutôt confidentielles jusqu’aux festivals de renommée internationale en passant par le cirque, l’opéra, la musique symphonique ou un match de hockey, du 1er janvier au 31 décembre, il y a quelque chose à faire à Montréal.
L’offre culturelle montréalaise est un atout indéniable. Combiner la sortie culturelle dans les temps de répit et d’arrêt, c’est quelque chose que les organisateurs de congrès nous demandent de plus en plus.
Et à travers toute cette offre, il y a forcément des évènements qui mettent sans doute davantage en avant notre culture identitaire. Y voyez-vous un lien ?
Oui ! Nous avons une culture et une identité qui nous sont propres. Nous sommes ici en Amérique du Nord, mais nous parlons français. Les visiteurs trouvent ça chaleureux et attirant. C’est une culture internationale certes, mais à notre image.
Ajouter une dimension culturelle à un évènement professionnel peut-il contribuer à favoriser le retour des gens d’affaires dans la métropole dans un but de loisirs, selon vous ?
À Tourisme Montréal, nous sommes justement en train de le mesurer. Dans un congrès, tout est programmé. Les visiteurs viennent ici dans un but précis et ils ont peu de temps libre. Cependant, ce ne sont pas des gens uniquement concentrés sur la tâche et le travail.
Montréal souhaite donc être suffisamment intéressante pour qu’ensuite, le congressiste dise à sa famille ou ses proches : « Montréal s’appelle revient. » Ils ont eu trop peu de temps et souhaitent revenir, que ce soit pour les grands festivals, les grands musées ou l’offre dans les quartiers. Ils ne reviennent pas pour l’hôtel ou le Palais des congrès. C’est beaucoup grâce à l’offre culturelle de la destination que l’on peut observer un retour.
Et quel est le rôle des établissements d’hébergement dans le tourisme d’affaires et la culture ?
Ils sont de vrais partenaires pour Tourisme Montréal. C’est terminé, le temps où le seul objectif de l’hôtelier était de remplir son établissement. En attirant le tourisme d’affaires, l’hôtelier devient le porte-voix des attractions et de l’attractivité de Montréal. Nous travaillons en étroite collaboration avec eux pour bonifier l’expérience de visiteurs et nous les tenons au courant des grands projets à venir. Ils font, eux aussi, rayonner Montréal.
En terminant, Montréal est-elle une ville de culture ?
Montréal est une métropole culturelle, et la culture se vit sur tout son territoire. Il y a 10 ou 15 ans, mettre les mots tourisme et culture dans la même phrase aurait été une hérésie. Du côté touristique comme du côté culturel, on n’y voyait pas la pertinence de combiner ces deux thèmes. Maintenant, on remarque que la culture devient un fer de lance. On se nomme Montréal, métropole culturelle, et nous sommes fiers de l’être. Notre avenir culturel est foisonnant, et les artistes sont au coeur de cette mouvance.
Photo: Adil Boukind Le Devoir. C’est beaucoup grâce à l’offre culturelle de la destination que l’on peut observer un retour.