Dans un point presse très attendu par l’ensemble de l’industrie (les principaux responsables des associations professionnelles avaient d’ailleurs fait le déplacement à Québec), le gouvernement Legault, par la voix des ministres André Lamontagne (Agriculture, Pêcheries, Alimentation) et Jean Boulet (Travail, Emploi, Solidarité sociale), a dévoilé ce lundi le calendrier et les mesures sanitaires entourant la réouverture des salles à manger et des terrasses.
Le gouvernement a annoncé une « reprise complète des activités de restauration avec la possibilité de manger un repas sur place partout au Québec. Pour les entreprises à l’extérieur de la communauté métropolitaine de Montréal, à l’extérieur de la MRC de Joliette et à l’extérieur de la ville de L’Épiphanie, cette réouverture pourra s’effectuer à compter du 15 juin. Pour les territoires mentionnés, les restaurants pourront ouvrir à compter du 22 juin », a indiqué André Lamontagne, parlant d’une annonce attendue par l’industrie.
« Les bars qui détiennent un permis MAPAQ pourront également ouvrir selon le même calendrier », notait l’ARQ. Aucune date de réouverture n’a par contre été annoncée ce lundi pour le reste de l’industrie des bars. « On est extrêmement sensibles à l’activité qui se déroule de façon constante dans les bars au Québec, s’est défendu Jean Boulet, c’est un secteur qui nous préoccupe mais il y a des enjeux sanitaires qui sont différents. La proximité entre les personnes n’est pas la même que pour les activités de restauration. […] Il y aura des annonces qui pourront être faites en temps opportun. »
Enfin, dans les centres commerciaux qui sont autorisés à ouvrir, les aires communes de restauration pourront être utilisées par la clientèle dans la mesure où elles ont été aménagées conformément aux conditions prévues par les autorités de la santé publique, précisait par la suite un communiqué du gouvernement.
Assouplissement annoncé
La pandémie va évidemment amener professionnels et consommateurs à modifier leurs habitudes, a indiqué le ministre André Lamontagne, et ce, dans un seul but : « assurer la santé et la sécurité des travailleurs et des clients ». Le 2 mètres de distanciation devra ainsi être respecté, à moins qu’il ne s’agisse d’occupants d’une même résidence privée ou qu’une barrière physique permettant de limiter la contagion ne les sépare. « Les clients devront aussi jouer leur rôle, ils seront soumis aux mêmes règles qui prévalent pour les rassemblements intérieurs. »
Évoquant des balises sanitaires « réalistes et adaptées » à l’industrie, André Lamontagne assure qu’elles ont été conçues en collaboration avec les associations de restaurateurs, les chaînes de restaurants, les chefs-propriétaires… « Je salue leur volonté de mettre la main à la pâte pour aider le gouvernement à accélérer la reprise de leurs activités. […] Qui dit « été », dit « saison des terrasses » : on s’entend qu’à cause des contraintes qui vont être appliquées à cause de la distanciation, il va y avoir moins de places à l’intérieur des restaurants. Dans ce contexte, il est important de tout faire pour que l’utilisation des terrasses puisse être maximisé. Je suis heureux d’annoncer que ma collègue Geneviève Guilbaut […] s’est entendue avec la RACJ pour que celle-ci offre un assouplissement pour que les propriétaires de restaurants puissent modifier, agrandir ou obtenir l’autorisation d’exploiter temporairement un permis d’alcool sur une terrasse dans le contexte de la COVID-19, tout cela avec l’accord des municipalités. » Des mesures qui s’ajoutent à celles présentées jeudi dernier.