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Sortir des sentiers battus

6 avril 2020

Ce texte de Gabrielle Tremblay-Baillargeon fait partie du dossier spécial Tourisme d’affaires Le Devoir paru le 15 février 2020.

Les hôtels aux couleurs ternes et les salles de conférence mal aérées ne stimulent pas outre mesure la productivité, la créativité et la fraternité. Alors que les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour divertir et former leurs employés, le tourisme d’affaires leur emboîte le pas. Voici quelques endroits inusités où tenir vos prochaines réunions au sommet.

1. Dans un champ de lavande

Depuis près de 15 ans, le Domaine Bleu Lavande cultive des fleurs parfumées sur ses terres des Cantons-de-l’Est dans le but d’en tirer laprécieuse huile essentielle qui sera utilisée pour créer toutes sortes de produits pour le corps et la maison qui font la renommée de l’entreprise. Sur leur site agrotouristique qui surplombe la colline d’Applegrove, salle, terrasse et chapiteau peuvent être déployés pour des réunions d’affaires résolument champêtres. Polyvalent, le domaine propose un service de traiteur, un accès wi-fi, des écrans de projection, des micros et des blocs-notes aux professionnels qui s’attarderont chez eux. Le forfait entreprise comprend également une visite guidée des champs de lavande, qui fleurissent d’ailleurs au beaumilieu de la saison chaude, soit au mois de juillet. Enfin, si vous souhaitez prolonger votre séjour, sachez que Bleu Lavande fournit un service de transport et de réservation hôtelière dans la région.
 
Photo: Courtoisie. Champ de lavande

2. En train

Pour Frédéric Audet, directeur des ventes du centenaire Train de Charlevoix, le chemin de fer est beaucoup plus qu’un système de transport. « Le train rapproche les gens et appelle à la confession », explique-t-il. Sur la voie ferroviaire qui relie la chute Montmorency à la bourgade de La Malbaie en passant par Baie-Saint-Paul, on longe le fleuve tout du long durant un trajet sinueux de plus de deux heures. Pendant cette période, les entreprises peuvent choisir d’organiser des activités de renforcement de l’esprit d’équipe, d’entamer une série de conférences ou encore de célébrer une bonne affaire avant d’aller terminer la journée dans l’un des nombreux hôtels de la région. « Le wagon, c’est une salle quiroule », résume M. Audet, qui souligne au passage l’axe écologique du train. « Grâce à l’entente établie avec ViaRail, il est possible de quitter Montréal pour se rendre jusqu’à Charlevoix, et ce, sans utiliser la voiture », poursuit-il. L’offre de produits issus de l’agriculture locale et les partenariats avec des traiteurs de la région permettent quant à eux de compléter le tour d’horizon touristique des usagers du convoi. Pour le moment, le Train de Charlevoix ne roule que de mai à décembre, une période qui devrait s’élargir avec l’arrivée du Club Med en 2021.

3. Dans un ancien couvent

À Val-Morin, à moins d’une heure de route de Montréal, se dresse l’ancienne résidence d’été des Soeursdes Saints Noms de Jésus et de Marie. XXIe siècle oblige, le couvent s’est depuis transformé en un établissement qui prône le ressourcement en nature et le bien-être sous diverses ramifications. Dans un décor à mi-chemin entre le minimalisme japonais et la biophilie scandinave, la lumineuse demeure offre des espaces où tenir des ateliers, conférences et colloques en tout genre. Plusieurs salles et aménagements peuvent être mis à votre disposition, de la classique rangée de chaises aux plus informels poufs de coton gris. Il est également possible de louer des chambres pour prolonger le séjour, réserver des cours de yoga et profiter du traiteur 100 % végétarien sur place, dont la cuisine est axée sur les plantes sauvages du Québec. Enfin, en extérieur, le boisé dense et le lac Raymond permettent de se réunir autour d’un feu de camp en forêt ou sur la grève.

4. Au spa

La tendance est au mieux-être, et le Bota Bota, ce spa nouveau genreamarré dans le Vieux-Montréal, surfe pleinement sur la vague. En2010, l’équipe de Sid Lee Architecture achevait la transformation de ce navire qui fut tour à tour un traversier et un bateau-théâtre avant de devenir une véritable Mecque de la détente. Le bateau comprend deux saunas extérieurs, des bains vapeur et à remous, un restaurant, des terrasses et un jardin, le tout avec vue sur le fleuve et le Vieux-Montréal. Ouvert hiver comme été, l’espace est tout indiqué pour un atelier d’affaires en douceur, le choix idéal pour ceux et celles qui souhaitent profiter des bienfaits d’une excursion hors de la ville sans toutefois avoir letemps de s’y rendre. À ce titre, leBota Bota permet de réserver des forfaits d’accès aux bains et de soins pour des ateliers de team-buildingdits « mieux-être » ou encore des retraites d’entreprises axées sur la pleine conscience et le rétablissement de l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Sachez qu’il est possible de profiter des installations du spa sur l’eau de manière plus dynamique : au Bota Bota, vous pouvez inviter les DJ et les musiciens de votre choix, opter pour un service de restauration complet et faire usage de la sélection de matériel audiovisuel en location.

5. En pleine forêt

« On est convaincus que ce qui marque les gens, ce sont les souvenirs, et ces souvenirs-là partent toujours de moments humains », affirme Marie-Ève Chaumont, fondatrice de La Base, une start-up de Charlevoix qui se spécialise dans la création d’expériences sur mesure pour les entreprises. La Base met sur pied des retraites d’entreprises, des réunions d’affaires et des camps créatifs un peu partout au Québec en misant sur les attraits des régions visitées. Grâce à son réseau touffu de partenaires d’hébergement, de restaurateurs et d’activités, l’entité peut proposer des forfaits personnalisés hors des cadres rigides qui sont trop souvent de mise dans son industrie. « On a déjà fait une séance de brainstorm au sommet d’une montagne, une réunion d’affaires dans une forêt, une retraite dans une grange… On veut trouver des espaces propices à l’ouverture et à la détente », raconte la jeune entrepreneure. La Base permet également à Mme Chaumont de faire rayonner les régions québécoises en dehors de leurs saisons fortes. « On souhaite faire une différence pour l’organisation et les individus, mais aussi pour les régions », conclut-elle.

En savoir plus

Photo: Caroline Perron. Sur la voie ferroviaire qui relie la chute Montmorency à la bourgade de La Malbaie en passant par Baie-Saint-Paul, on longe le fleuve tout du long durant un trajet sinueux de plus de deux heures.

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