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Voyages d’affaires éco-responsables : 4 conseils pour les entreprises

8 août 2024

Source : Voyages d’affaires éco-responsables : 4 conseils pour les entreprises, Big média, BPI France, 7 août 2024

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Crédit photo : Site web de BPI France
Et si les voyages d’affaires se mettaient au vert ? Ils font partie intégrante de la vie d’entreprise, mais aussi de son empreinte carbone. Comment voyager éco-responsable dans le cadre professionnel ?

Séminaire d’équipe, déplacement chez un client, congrès national : les motifs des voyages d’affaires sont nombreux et demandent une logistique particulière, mais leur impact environnemental et social sont parfois oubliés dans l’équation. Pourtant, se déplacer pour le travail n’est pas sans conséquence. Il est primordial d’intégrer ces considérations à la stratégie RSE de l’entreprise et de connaître les enjeux du tourisme d’affaires pour limiter son impact. Comment voyager de façon éco-responsable pour les affaires ? Quels sont les avantages à l’échelle de l’entreprise ? Big média fait le point.

Pourquoi voyager éco-responsable en entreprise ?

Développer une démarche éthique et durable pour les voyages d’affaires a de véritables bénéfices pour l’entreprise, les collaborateurs et l’environnement, et des impacts positifs à plusieurs échelles.

Réduire son empreinte carbone

D’après une étude de l’ADEME, le tourisme professionnel représente 9 % des nuitées et journées touristiques en France et 17 % des émissions de GES du secteur touristique en 2018. L’impact des voyages d’affaires n’est donc pas à prendre à la légère : les séjours dans le cadre professionnel sont plus courts et intègrent des émissions de gaz à effet de serre spécifiques, liées à « l’événementiel d’affaires ».

À cela s’ajoute l’empreinte carbone liée au transport, notamment dans le cadre des voyages d’affaires internationaux pour lesquels les déplacements se font en avion. 

Le scope 3 du bilan carbone des entreprises intègre depuis 2023 les déplacements professionnels : privilégier les voyages éco-responsables dans le cadre professionnel est donc nécessaire pour réduire l’empreinte carbone de l’entreprise.

Soutenir le développement local

Qui dit responsable dit local ! Les voyages d’affaires peuvent être l’occasion de soutenir financièrement la destination choisie, en privilégiant des prestataires locaux pour la nourriture, l’hébergement ou les activités.

Renforcer sa politique RSE

Si la RSE concerne principalement les activités de l’entreprise, elle s’applique aussi aux voyages d’affaires. La dimension durable et éco-responsable des déplacements professionnels peut – et doit – faire partie de la stratégie RSE de l’entreprise. Cela peut passer par l’allocation d’un budget spécifique, la sensibilisation des employés aux impacts environnementaux des voyages d’entreprise, un suivi des émissions carbone, et des partenariats avec des établissements et agences de voyage éco-responsables.

Entreprise éco-responsable : comment faire des voyages durables et éthiques ?

Comment développer les voyages écologiques et durables en entreprise ? L’écotourisme en entreprise concerne le transport, les hébergements éco-responsables et les gestes simples pour s’inscrire dans une démarche de tourisme durable.

1. Opter pour des modes de transport durables

Première étape des voyages d’affaires : le transport. Pour une démarche éco-responsable, il est important de privilégier la mobilité durable, par exemple le train ou le covoiturage pour réduire l’empreinte carbone liée au déplacement.

À titre d’exemple, un aller-retour Paris-Barcelone en TGV ne consomme que 5,3 kgCO2e, contre 312 kgCO2e en avion (source : comparateur de mobilité de l’ADEME), et un aller-retour Bordeaux-Lyon consomme 120 kgCO2e/passager dans le cadre d’un covoiturage, contre 241 kgCO2e pour un véhicule thermique individuel, mais le train reste encore la meilleur option en matière d’environnement : seulement 5,89 kgCO2e en TGV.

L’avion doit être réservé aux trajets les plus longs ou aux destinations qui sont hors du continent, si le déplacement est absolument nécessaire. S’il peut être évité ou s’il existe une alternative en train, en bus ou en covoiturage, il est primordial de prioriser cette solution et d’y sensibiliser les collaborateurs.

2. Bien choisir la destination du voyage d’affaires

Pas besoin d’aller au bout du monde pour un business trip réussi. La destination joue un rôle majeur pour voyager écologiquement, car elle détermine la distance parcourue, le mode de transport possible et l’impact environnemental global du séjour.

Privilégier des destinations locales dans le cadre des séminaires ou des voyages d’équipe a de nombreux avantages : 

  • soutenir les communautés et l’économie locale ;
  • découvrir son propre territoire ;
  • renforcer l’aspect social de sa stratégie RSE ;
  • développer son image de marque ;
  • réduire son impact sur l’environnement. 

En revanche, les clients et autres parties prenantes ne sont pas toujours à quelques arrêts de train. Dans le cadre des déplacements internationaux, il s’agit de les limiter sur l’année ou de privilégier les échanges par visioconférence, pour garder une empreinte carbone faible.

3. Hébergements verts et restauration : connaître les labels d’éco-tourisme 

Comment être sûr de choisir des infrastructures éco-responsables pendant le voyage d’affaires ? C’est le rôle des labels éco-touristiques. Ils sont principalement attribués aux hébergements (campings, hôtels, villages vacances, gîtes) ou aux restaurants et reposent sur des critères divers, qui garantissent l’engagement du lieu ou du service en matière de gestion des ressources et des déchets, de respect de l’environnement ou encore d’éco-construction. Il existe différents labels :  

  • le label Ecogîte des gîtes de france, pour les hébergeurs respectant des critères liés au respect des paysages ou au matériaux recyclables ;
  • le label Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) de l’AFNOR pour les opérateurs touristiques engagés dans le tourisme vert ;
  • le Label Station verte, pour les territoires « proposant des séjours porteurs de sens » et promouvant le tourisme vert. Il concerne les destinations sur le littoral, en montagne ou à la campagne ;
  • Le label Eco-table pour les restaurants, qui regroupe 3 niveaux d’engagement incluant l’utilisation de produits de saison, les circuits courts ou la pêche durable.

4. Limiter l’impact du voyage sur l’environnement

Élément clé d’un séjour d’affaires éthique réussi : encourager les collaborateurs à devenir des voyageurs éco-responsables ! En amont du séjour, l’entreprise doit sensibiliser les salariés sur les enjeux des voyages d’affaires en matière de développement durable.

Pour rendre toute l’expérience durable, il est important de bien connaître sa destination et les enjeux environnementaux qui y sont liés (mesures écologiques, risques naturels, espèces protégées). Bien connaître son environnement permet de mieux le respecter ! Des gestes simples peuvent être mis en place pendant le séjour. Ils seront une habitude pour les collaborateurs si la démarche RSE de l’entreprise a déjà implémenté des réflexes durables et éco-gestes dans leurs pratiques quotidiennes :

  • consommer local ;
  • respecter l’écosystème ;
  • choisir des activités respectueuses de l’environnement ;
  • gérer les déchets (recyclage, contenants réutilisables, tri) ;
  • gérer l’utilisation des ressources (se déplacer en vélo ou en transports en commun).

Sources : 

Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France, ADEME

Des voyages éco-responsables, c’est possible !, ADEME

Calculer les émissions de carbone de vos trajets, ADEME

Les labels à connaître pour voyager durable, Explore France

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